En Libye, neuf rebelles et quatre civils ont été tués par erreur vendredi 1er avril au soir lors d'une frappe aérienne de l’Otan près du site pétrolier de Brega, dans l'est du pays. L'incident, s’il était confirmé, pourrait remettre en question la stratégie actuelle de l'Otan sur le terrain.
Avec notre bureau de Bruxelles
Au QG de l'Otan, on continue à tenter de reconstituer avec précision les circonstances de l’incident de vendredi soir qui s’est produit à une vingtaine de kilomètres à l’est de la ville de Brega, scène actuellement de violents combats. Deux hypothèses ont été avancées par les insurgés : la première est celle d’une fusillade meurtrière à l’arme lourde déclenchée par des kadhafistes parvenus à s’infiltrer au sein d’un convoi de rebelles. Dans ce cas, l’Otan n’y serait évidemment pour rien.
Enquête approfondie
L’autre possibilité évoquée par les insurgés eux-mêmes, possibilité plus probable, serait celle d’un bombardement déclenché par le pilote d’un appareil de la coalition qui se serait cru pris pour cible par ce qui n’était en réalité que des tirs de joie sous forme de balles traçantes tirées à la verticale. De nuit, la confusion était évidente. Si l’hypothèse se vérifie, cela en dit long sur l’inexpérience des insurgés.
Pour l’heure, l’Otan passe en revue les comptes-rendus de mission des appareils qui sont effectivement intervenus pour détruire un point d’appui kadhafiste, non loin de là. On devrait aussi pouvoir visionner les séquences vidéos tournée par chacun des avions de cette patrouille.
source:RFI
