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dimanche 3 juillet 2011

Affaire DSK : Nafissatou Diallo, de plaignante en suspecte

Le retournement intervenu lors de l’audience du vendredi 1er juillet 2011, qui a vu la justice américaine remettre en liberté Dominique Strauss-Kahn, laisse encore nombre d’interrogations. Si tous les chefs d’accusation contre l’ex-directeur du FMI sont intégralement maintenus, la crédibilité de son accusatrice, Nafissatou Diallo, s’est trouvée sérieusement fragilisée après les révélations sur de nombreuses incohérences de son témoignage.





« Ne t’en fais pas, le mec a plein d’argent. Je sais ce que je fais ». Ces quelques mots ont été échangés au téléphone en peul, la langue maternelle de Nafissatou Diallo, avec un compatriote incarcéré pour possession de drogue dans un centre de détention pour immigrants illégaux en Arizona. Cette conversation qui a eu lieu au lendemain de l’agression sexuelle qu’elle déclare avoir subie par Dominique Strauss-Kahn, a suffi pour tout faire basculer. Son défenseur a beau répéter qu’elle ignorait que cet homme était un dealer, celle qui faisait jusqu'ici figure de veuve courageuse élevant avec mérite une adolescente dans le Bronx est devenue, en un éclair, la femme de lucre, perverse et forcément menteuse.

Des mensonges qui pèsent lourd

Ainsi donc, la théorie du complot brandie dès les premières heures qui ont suivi la plainte de la jeune Guinéenne pour viol contre Dominique Strauss-Kahn, retrouve quelque vigueur. Elle aurait menti, à plusieurs reprises. D’abord pour obtenir son statut d’immigrante aux Etats-Unis en arguant d’un viol subi en Guinée. Puis, affirment des responsables cités par le New York Times, Nafissatou Diallo aurait caché ses véritables revenus, affirmant que ses seules ressources venaient de son emploi de femme de chambre au Sofitel de New York. Ensuite, elle aurait donné, toujours selon le quotidien new-yorkais, plusieurs versions de ce qui s’est passé dans la désormais fameuse suite 2806 du Sofitel.

En vingt-quatre heures, la roue a tourné et, curieusement, elle nous ramène au point de départ : là où Dominique Strauss-Kahn était « sûrement » victime d’un complot et où la femme de chambre en était opportunément le bras armé. Une révélation en entraînant d’autres, c’est au tour du New York Post d’enfoncer un peu plus la Guinéenne en la suspectant, dans son édition du 2 juillet, de monnayer des services sexuels auprès des clients du Sofitel. Le quotidien affirme détenir ces informations d’une source proche des enquêteurs de la défense qui rapportent notamment que le compte de Nafissatou a été alimenté par des sommes disproportionnées (100 000 dollars) ces deux dernières années.

Coup dur pour la défense de la plaignante

Devant cette avalanche, l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, se cramponne plus que jamais aux éléments des premières déclarations de sa cliente et aux résultats des tests ADN qui, selon lui, prouvent à l’évidence que l’agression a bien eu lieu. Mais même sur les circonstances de l’attaque relatées par Nafissatou devant le grand jury en mai, où elle avait dit s’être cachée dans le couloir en attendant le départ de DSK, la version est maintenant différente. Elle aurait quitté la suite 2806 pour aller nettoyer une suite voisine avant de revenir dans la première. Pour Maître Thompson, « elle avait peur de perdre son travail, elle savait que son superviseur allait venir, elle est donc partie dans une autre chambre ». Or, sa carte magnétique d’employée ne confirme pas cet aller-retour…

A la sortie de l’audience, hier vendredi, Maître Thompson a tout tenté pour compenser, autant que possible, la désastreuse impression laissée par les révélations du procureur sur Nafissatou Diallo. Il a notamment promis que sa cliente allait venir devant les caméras du monde entier pour témoigner de ce qui est arrivé à l’hôtel Sofitel. Tout en admettant que Nafissatou Diallo avait « commis des erreurs », l’avocat a rappelé qu’il détenait des preuves matérielles irréfutables du viol rassemblées notamment lors de l’examen médico-légal pratiqué sur sa cliente à l’hôpital.
source:RFI.fr





 

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