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vendredi 15 juin 2012

Alzheimer : un gène explique le risque accru des femmes

Des recherches sur un gène déjà considéré comme facteur de risque majeur de la maladie d'Alzheimer pourraient conduire à une évolution des outils de diagnostic précoce.
Les femmes et les hommes ne sont pas égaux devant la maladie d'Alzheimer. Sur les 860.000 patients atteints de la maladie en France, les femmes sont presque deux fois plus touchées que les hommes après 75 ans. Des chercheurs américains ont pour la première fois trouvé un début d'explication dans un article publié le 13 juin dans la revue américaine Journal of Neuroscience en s'intéressant à un gène fréquemment associé à cette affection dégénérative.
Le gène ApoE4 est le premier facteur de risque de la maladie d'Alzheimer, 50% des malades en étant porteurs. Par ailleurs, 15% de la population générale en possède une copie, une double copie étant plus rare avec une fréquence de 2%. Cette nouvelle étude révèle que la présence d'au moins une copie du gène ApoE4 chez les femmes les rend plus vulnérables à cette pathologie, contrairement aux hommes.

L'ApoE4 non significatif chez l'homme

L'équipe du Dr Michael Grecius, professeur associé de neurologie à la Stanford University School of Medicine, en collaboration avec des chercheurs de l'University of California-San Francisco, a soumis 131 personnes saines, âgées en moyenne de 70 ans, à une IRM. Les femmes porteuses d'au moins une copie du gène ApoE4 ont été plus nombreuses que les hommes à montrer une activité diminuée dans une région particulière de leur cerveau (le précuneus). Or, de précédentes recherches ont démontré qu' une telle réduction est le signe d'une forte probabilité de développer la maladie d'Alzheimer.
Les chercheurs ont confirmé ce résultat en analysant les échantillons de liquide céphalo-rachidien de 91 personnes à partir d'une banque de données publiques américaine. Chez les femmes, il existe un lien entre le gène ApoE4 et des taux élevés de protéine tau, un marqueur biologique précoce de la maladie d'Alzheimer. En revanche, cette relation n'est pas retrouvée chez les hommes porteurs de l'ApoE4. Cela conforte l'hypothèse que ces derniers n'ont pas un risque élevé de développer la maladie, contrairement à ce que pensaient jusqu'à présent les experts.
Cette étude pourrait à terme faire évoluer le diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer. La technique particulière d'imagerie utilisée dans cette étude (l'IRM de connectivité fonctionnelle), non invasive et non douloureuse, pourrait à l'avenir bénéficier aux femmes porteuses du gène de l'ApoE4. Pour l'heure, la ponction lombaire pour analyser le liquide céphalo-rachidien reste la méthode la plus couramment utilisée.
source : Santé le Figaro
 

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