Pages

lundi 18 octobre 2010

Maladies respiratoires Un million de Tunisiens touchés

Maladies respiratoires

Un million de Tunisiens touchés

• Le service de pneumo-allergologie du CHU Farhat-Hached de Sousse, en collaboration avec la direction régionale de la santé, a organisé un stand de sensibilisation au hall de la gare de la SNCFT sur l’intérêt de la mesure du souffle

A l’occasion de la journée mondiale de la mesure du souffle, le service de pneumo-allergologie du CHU Farhat-Hached de Sousse, en collaboration avec la direction régionale de la santé, a organisé un stand de sensibilisation au hall de la gare de la SNCFT sur l’intérêt de la mesure du souffle qui s’effectue par des moyens simples comme le «débimètre de pointe» (DEP) baptisé encore «Peak flow» et le «néo 6» (appareil de dépistage de la broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO).
Contacté à ce sujet, le Pr Mohamed Benzarti, chef du service pneumo-allergologie du CHU Farhat- Hached de Sousse, nous a indiqué que «l’organisation du stand vise surtout la sensibilisation de la population à l’intérêt de la mesure du souffle afin de prévenir certaines maladies chroniques comme l’asthme ou les broncho-pneumopathies chroniques obstructives».
Le DEP  permet la mesure du débit maximum d’air que l’on expire après une inspiration profonde. Quand on ressent une gêne respiratoire qui dure longtemps, a-t-il ajouté, la mesure du souffle par le DEP permet d’estimer l’importance de la crise d’asthme.
Il a ajouté que «plus de 1 million de Tunisiens manquent de souffle et sont touchés par les maladies respiratoires chroniques (asthme et BPCO). L’asthme tue plus de 200 personnes chaque année et la BPCO concerne environ 1 million de Tunisiens. On estime que deux malades atteints sur trois ignorent cette pathologie qui cause plus de 2.000 décès par an».
De son côté, le Pr agrégé Ahmed Abdelghani, exerçant au service de pneumologie du CHU Farhat-Hached de Sousse, nous a indiqué que «moins de 50% des asthmatiques ont eu, au moins une fois dans leur vie, une mesure de leur souffle et que seulement 50% des hypertendus ont eu une mesure de leur tension artérielle. C’est pourquoi le laisser-aller peut mener au handicap respiratoire. En effet, a-t-il ajouté, l’essoufflement freine les patients dans leur vie quotidienne.
Certains visiteurs du stand, touchés par des affections respiratoires ayant mesuré leur souffle, nous ont affirmé qu’ils ne montent plus les escaliers comme avant, qu’ils ne jouent plus avec leurs enfants, qu’ils s’essoufflent quand ils font leur toilette et éprouvent du mal dans leur activité professionnelle».
La mesure du souffle est un examen simple, rapide et indolore qui permet de dépister  précocement une maladie respiratoire comme l’asthme et la BPCO.
«Cette mesure permet d’évaluer le capital respiratoire de chacun. Connaître son niveau de souffle permet d’adapter la prise en charge thérapeutique», at-t-il conclu.
auteur:H B