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mercredi 28 septembre 2011

Le Recrutement des Jeunes Diplômés en Hausse


Selon l'Apec, 71 % de ceux entrés sur le marché du travail en 2010 occupaient un emploi au printemps dernier, un taux en augmentation sur un an. L'embellie est sensible pour les sortants des écoles d'ingénieurs et de commerce.

Toutes les nouvelles ne sont pas noires en ce moment sur le front de l'emploi. Notamment pour les jeunes diplômés de 2010 qui ont mieux réussi à s'insérer sur le marché du travail que leurs alter ego des deux promotions antérieures. C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière enquête sur «la situation professionnelle des jeunes diplômés» diffusée mercredi par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).
Au printemps 2011, soit huit mois après l'obtention de leur diplôme, un peu plus de sept jeunes sur dix étaient en effet en emploi. Soit sept points de plus que pour les diplômés de 2009. Au total, seuls 24 % d'entre eux étaient encore à la recherche de leur premier emploi avant l'été. «Après deux années difficiles, le marché de l'emploi sourit de nouveau aux jeunes diplômés», se réjouit ainsi l'Apec qui note toutefois que «le niveau observé en 2008 pour la promotion de 2007 (taux d'emploi de 77 %) n'est pas atteint».

Recul de la précarité 

Les jeunes ingénieurs sont, sans surprise, ceux qui ont le plus bénéficié de ce regain bienvenu. Près de huit sur dix étaient en emploi, soit une progression de 14 points par rapport à la promotion précédente. Les diplômés d'école de commerce et de gestion sont à peine moins bien lotis avec un taux d'emploi, lui aussi en forte hausse (+ 11 points), de 76 %. Seuls les jeunes universitaires sont distancés avec «seulement» 65 % en emploi (+ 6 points) et surtout trois sur dix étaient alors encore à la recherche de leur premier job.
La très grande majorité (81 %) de ceux ayant déjà accédé à un premier emploi l'occupait encore au printemps, après avoir cherché pendant en moyenne deux mois, contre quatre l'année précédente. 13 % avaient déjà changé d'employeurs et 6 % basculé au chômage à la fin de leur première expérience professionnelle. Côté secteur, «les services demeurent le débouché de deux jeunes diplômés sur trois», note l'Apec, avec une présence majoritaire dans l'enseignement, la formation, la santé ou l'action sociale, la banque et les assurances, ou encore les activités informatiques.
L'industrie, quant à elle, recrute encore un jeune diplômé sur quatre, principalement dans l'automobile, l'agroalimentaire ou la pharmacie.
La proportion d'emploi en CDI, qui avait chuté en 2010, a retrouvé son niveau de 2009, à 54 % des contrats occupés. «Cette hausse s'accompagne d'un net recul des précaires», notamment chez les universitaires, observe l'Apec. Quant aux rémunérations d'embauche, elles sont aussi reparties à la hausse, à 27.700 euros brut par an en moyenne, soit respectivement 400 et 700 euros de plus que les deux années précédentes. L'augmentation est particulièrement significative pour les jeunes diplômés d'école de commerce (+ 2700 euros en un an) à l'inverse des universitaires dont le revenu annuel moyen a chuté de 800 euros par rapport à 2009.
Au final, plus de neuf jeunes diplômés sur dix se disaient au printemps «satisfaits» de leur emploi, un niveau là encore en hausse par rapport aux années de crise.
source:Le Figaro.fr