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Coup double, ce matin à Melbourne, pour Victoria Azarenka. La Bélarusse remporte son premier tournoi du Grand Chelem aux dépens de Maria Sharapova (6-3, 6-0) et s'offre la place de n°1 mondiale.
Après un match parfait (6-3, 6-0) contre Maria Sharapova, Victoria Azarenka remporte son premier titre du Grand Chelem. Et la Biélorusse devient numéro 1 mondiale.
Victoria Azarenka, c'est Maria Sharapova version moderne ! En 2004, la Russe gagne Wimbledon en apportant sa rage et sa force de frappe au monde du tennis. Huit ans plus tard, elle prend quelques rides et encaisse une défaite retentissante (6-3, 6-0 en 1h22'). La Biélorusse frappe aussi fort, possède la même rage de vaincre mais détient un arsenal plus complet et un physique plus athlétique. Et ce samedi sur la Rod Laver Arena, elle réussit à sauter la barrière la plus haute : la tension d'une première finale de Grand Chelem. Pendant dix minutes (0-2, 0-30), Maria Sharapova s'exprime. Juste le temps pour son adversaire d'évacuer le poids du double événement, un titre du Grand Chelem et la place de numéro 1 mondiale. Puis elle se transforme en Ferrari pour réaliser le match parfait. Très athlétique, elle tient sa ligne et ne rompt jamais sous la cadence adverse. La Russe se prend un mur, force et multiplie les fautes (30 au total). Elle n'a simplement aucune solution. « Elle a tout mieux fait que moi. J'ai fait deux bons premiers jeux et puis c'est tout , résume l'ancienne numéro 1 mondiale, très fair-play. Ensuite, elle a pris le contrôle. Dès la première frappe, elle frappe fort et profond avec beaucoup d'agressivité. J'étais toujours à courir comme un lapin. »
«Une partie de rêve»
A la moindre balle courte, Victoria Azarenka agresse son adversaire. Elle avance et ne perd jamais de vue sa ligne de conduite. En difficulté, elle peut glisser un slice de revers. En position d'attaque, elle balance ses missiles en coup droit ou en revers, mais n'hésite pas à venir conclure au filet (7 points sur 8 montées) ou à glisser quelques amorties opportunes. A partir de 3-3 au premier set, c'est un récital et les spectateurs ont bel et bien oublié les cris pour apprécier le jeu. Après une telle partition, la Biélorusse ne semble pas y croire et son entraîneur Sam Sumyk lui dit « juste merci. C'est un privilège d'être témoin de ça. Voir la joueuse que vous entraînez faire une partie de rêve. C'est un peu bête de le dire, mais elle réalise le match parfait. Elle réussit un énorme match dans une situation énorme face à Maria Sharapova. » Alors il plane comme sa joueuse. Après avoir reçu les félicitations de Martina Navratilova, le bon Breton part fêter la victoire de son élève avec une bonne bouteille.
Sophie DORGAN, à Melbourne
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