Un témoin a vu le visage de l'auteur de la fusillade de Montauban, qui a coûté la vie à deux militaires et en a blessé grièvement un troisième.
C'est un témoin qui pourrait être important pour retrouver l'assassin de deux parachutistes tués jeudi à Montauban. Martine se trouvait dans le bureau de tabac du petit centre commercial quand elle a entendu les coups de feu. «Je suis partie en courant», a-t-elle raconté dimanche sur RTL et à Sud Ouest. Elle affirme que dans sa course, le tireur l'a bousculée: «La visière de son casque est montée et j'ai vu ses yeux, il a un tatouage sur le visage, ça j'en suis sûre», a dit la Montalbanaise. Selon Martine, le tireur était habillé de noir, avec un casque intégral noir. Il est de taille moyenne et assez corpulent.Son témoignage a été entendu par les enquêteurs. La police a met tout en œuvre pour élucider ces meurtres ainsi que celui de dimanche dernier à Toulouse: «Notre objectif numéro 1 c'est d'identifier au plus tôt le meurtrier pour le mettre hors d'état de nuire avant un éventuel troisième forfait. Des moyens énormes sont engagés pour cela. C'est une affaire sans précédent», explique une source proche de l'enquête. Entre 50 et 60 officiers de police judiciaire, dont des renforts venus de services spécialisés parisiens, comme la sous-direction antiterroriste (SDAT), sont mobilisés. Dans leurs investigations, les enquêteurs disposent d'une dizaine de témoignages, d'images de caméras de vidéosurveillance pour Montauban, d'un chargeur de l'arme utilisée et des douilles abandonnées sur place. «On ne part pas de rien, on a des éléments à exploiter» mais «je crois que ce sera un travail de longue haleine», estime la même source. Seule certitude pour l'instant: c'est bien la même arme qui a servi à Toulouse et à Montauban. Selon l'étude balistique, il s'agit d'un pistolet automatique tirant des balles de calibre 11,43, une arme qu'on peut acheter en armurerie, selon le procureur de Toulouse, Michel Valet.
Une photo du caporal Abel Chennouf et de sa compagne. Le jeune homme est l'un des deux militaires tués jeudi à Montauban. Crédits photo : PASCAL PAVANI/AFP