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dimanche 11 mars 2012

Un an après le tsunami, le Japon se recueille

Une mère et sa fille prient sur la côte à Iwaki, dans la préfecture de Fukushima. Crédits photo : KIM KYUNG-HOON/REUTERS


Les Japonnais ont respecté une minute de silence à 14h46 pour honorer les morts du tremblement de terre et du tsunami, un an exactement après la catastrophe.

Le Japon s'est figé dans le silence ce dimanche. À 14h46 (06h46 heure de Paris), le pays s'est arrêté, respectant une minute de silence en mémoire des 19.000 morts du tsunami. Le pays s'est ainsi figé pour une prière collective.

À Ofunate. Crédits photo : CARLOS BARRIA/REUTERS

À Ofunate, les gens se sont rassemblés pour commémorer les morts. La province d'Iwate a été l'une des plus touchées par le raz-de-marée, avec près de 3500 morts.
Des cloches et des sirènes ont retenti un peu partout dans le pays pour appeler la population au recueillement.
À Tokyo, lors d'une cérémonie officielle organisée au Théâtre National en présence de l'empereur Akihito, de son épouse Michiko et des membres du gouvernement, quelque 1200 invités ont entonné l'hymne national, avant de se recueillir, la tête inclinée, à la mémoire des victimes.

L'empereur Akihito et son épouse Michiko. Crédits photo : YOSHIKAZU TSUNO/AFP

«Un an s'est écoulé depuis le Grand tremblement de terre de l'est, je rends profondément hommage à tous ceux qui y ont perdu la vie», a déclaré le souverain, symbole du peuple. «Je voudrais exprimer mon espoir que le Japon redevienne un pays où les gens peuvent vivre avec un sentiment de sécurité», a-t-il ajouté.
L'empereur du Japon s'est montré préoccupé par la situation des sinistrés. Il a regretté que la recontruction soit si difficile dans les provinces dévastées et en partie contaminées par les rejets radioactifs de la centrale Fukushima Daiichi, gravement accidentée après le passage du raz-de-marée.
Le premier ministre, Yoshihiko Noda, a quant à lui promis de tout faire pour reconstruire les zones ravagées et transmettre la mémoire de cette tragédie aux générations suivantes.
La vague géante a provoqué la destruction de la centrale de Fukushima Daichii, entraînant l'évacuation de milliers de personnes hors de la zone contaminée. Les évacués de Okuma, équipés de vêtements de protection, ont pu aujourd'hui se rendre dans leur ville désertée pour rendre hommage à leurs morts. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été forcées de tout abandonner dans une zone de 20 kilomètres de rayon autour du site atomique.
Des opposants au nucléaire se sont réunis devant le siège social de Tepco à Tokyo, l'opérateur de la centrale de Fukushima, pour protester contre la contamination de la zone autour de la centrale.
À cause de la triple catastrophe, plus de 340.000 personnes vivent depuis un an hors de chez elles, parfois dans des conditions très précaires. Le traitement des quelque 22 millions de tonnes de déchets accumulés dans les trois préfectures les plus dévastées (Miyagi, Iwate, Fukushima) n'avance pas, en raison du manque de lieux d'incinération et de la crainte de la radioactivité.



Crédits photo : Koji Sasahara/AP

Des statues de glace ont été disposées à Rikuzenkata pour rendre hommage au milliers de personnes décédées le 11 mars 2011. Sur les quelque 19.000 victimes comptabilisées, plus de 3200 corps n'ont toujours pas été retrouvés et des recherches sont organisées à intervalle régulier en mer.
source: Le Figaro.fr