L’action du géant FGVH, le numéro trois mondial du secteur, s’envole au premier jour de cotation et signe la plus grosse introduction en Bourse de l’année derrière Facebook.
L’appétit pour le juteux marché de l’huile de palme, qui pèse 40 milliards de dollars, explique l’intérêt des investisseurs. L’offre a été sursouscrite plus de trente fois par les institutionnels, parmi lesquels le fond souverain qatarien (QIA). De son côté, dans le cadre d’un protocole d’accord conclu au printemps, la maison française Louis Dreyfus prend une participation de 0,5% dans FGVH -moins que les 2,5% initialement évoqués. Un moyen pour la société de négoce de matières premières de saluer l’émergence d’un vrai champion asiatique dans son métier historique, autrefois dominé par les Occidentaux (Cargill, ADM…).
Dénigrement
L’appétit pour le juteux marché de l’huile de palme, qui pèse 40 milliards de dollars, explique l’intérêt des investisseurs. L’offre a été sursouscrite plus de trente fois par les institutionnels, parmi lesquels le fond souverain qatarien (QIA). De son côté, dans le cadre d’un protocole d’accord conclu au printemps, la maison française Louis Dreyfus prend une participation de 0,5 % dans FGVH - moins que les 2,5 % initialement évoqués toutefois. Un moyen pour la société de négoce de matières premières de saluer l’émergence d’un vrai champion asiatique dans son métier historique, autrefois dominé par les Occidentaux (Cargill, ADM…).Inconnu en Europe, FGVH, qui a réalisé l’an passé 2,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires, est le bras commercial de Felda (Federal Land Development Authority), une coopérative publique malaisienne. Premier planteur du pays, Felda - qui produit aussi du soja, du caoutchouc ou encore du sucre - gère pas loin de 900 000 hectares de palmiers à huile, soit 8 % de la production mondiale, dominée par son compatriote Sime Darby.
Cette introduction en Bourse, qui intervient quelques jours après l’annonce par FGVH de résultats trimestriels décevants, doit permettre d’accélérer la transformation du groupe en un acteur intégré du secteur, jusqu’à la transformation de l’huile, et favoriser son expansion en Asie et en Afrique. La moitié des fonds levés lui permettra d’investir dans la plantation de nouveaux arbres, les palmiers de Felda offrant des rendements inférieurs à ceux de ses concurrents en raison de leur âge (20 ans).
Cette introduction en Bourse intervient sur fond d’attaques récurrentes sur l’utilisation de l’huile de palme. Greenpeace a donné le ton en 2010, en accusant Nestlé et les poids lourds de l’agroalimentaire de participer à la déforestation et à la destruction de la faune en Indonésie, premier producteur mondial. L’huile de palme, riche en acides gras saturés, est par ailleurs accusée de favoriser les troubles cardio-vasculaires. Aujourd’hui, industriels et distributeurs mettent un point d’honneur à mieux contrôler leur approvisionnement et à utiliser de l’huile certifiée. Ou la suppriment carrément de leur liste des ingrédients, sur certains produits en tout cas. C’est le cas chez Casino, qui l’a retiré de la plupart de ses produits à marque propre à l’exclusion des biscuits, margarines et pâtes à tartiner. Quant au leader du surgelé, Findus, il a fait du «100 % sans huile de palme» un argument marketing pour des consommateurs souvent déstabilisés par les campagnes de dénigrement de cet ingrédient.
source : Bourse Le Figaro