Pages

mardi 26 juin 2012

Été exquis à Helsinki Balade entre Helsinki et l'île de Suomenlinna avec Aino-Maija Metsola, styliste pour Marimekko
















Photo Tim Evan-Cook Aino-Maija Metsola, styliste pour Marimekko




Aino-Maija Metsola est styliste pour Marimekko, éditeur finlandais d’imprimés graphiques best-sellers. Entre nature et saveurs nordiques, elle nous invite au bord de la mer Baltique, où elle a cédé à la tentation d’une île : Suomenlinna, dans l’archipel d’Helsinki.
Un simple ticket de bus, on prend le ferry de la place du marché. La rumeur de Helsinki (capitale mondiale du design 2012) se noie dans celle de la mer Baltique et le regard dans la myriade d’îles qui, immense jeu de marelle granitique, s’égrènent à perte de vue. Un quart d’heure plus tard, on est à Suomenlinna. Une île, ou plutôt six petits galets reliés par des ponts, classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Érigée au XVIIIe siècle pour se protéger du grand frère russe, cette forteresse maritime a été rendue à la vie civile il y a à peine quarante ans. Dans les voûtes des fortifications où logeaient les soldats et dans les quartiers à la Vauban destinés aux officiers – c’est lui qui a inspiré cette architecture martiale – ont fleuri des ateliers d’artisans et d’artistes, des cafés, des restaurants et des musées. Un havre de paix de 2 km2 où Aino-Maija Metsola est venue poser pinceaux et crayons. « Quand je ne dessine ou ne peins pas, j’y fais de longues promenades avec mon chien, je tricote, jardine, bois du café ou du thé, me balade pour trouver l’inspiration avec mon carnet à croquis. »

La dame au coquelicot

Cette jolie trentenaire à la réserve toute finlandaise, qui n’aime rien tant que la forêt et la mer, rêver allongée sur un rocher, nager et faire de la voile, fait partie de la jeune garde des créateurs qui ont su perpétuer la success story Marimekko. Repérée il y a six ans par la « dame au coquelicot » (surnom donné à la marque en référence à son imprimé culte), celle à qui son père avait acheté une robe Marimekko avant même sa naissance (!) crée aujourd’hui pour eux tissus, vêtements et linge de maison. Son ADN : l’art populaire finlandais. Ses outils : l’aquarelle et l’encre de Chine. Ce sont ses dessins qui ornent la façade du concept-store de Helsinki et de celui de New York, tout juste ouvert au cœur de Manhattan. Depuis les sept petites robes achetées par Jackie Kennedy en 1960, la maison finlandaise n’a jamais cessé d’être une référence dans le monde de la mode et du design.
Je fais confiance à mon instinct
Motifs simples à l’empreinte très picturale et gaieté des couleurs : plus qu’un style, Marimekko est un art de vivre. « Je trouve mon inspiration dans tout ce qui m’est proche. Sur une île, on voit et on sent plus intensément les moindres nuances de la nature, le changement des saisons. Je fais confiance à mon instinct plutôt qu’aux diktats imposés par la mode. C’est ce qui fait la singularité de la marque ! C’est ce que j’aime chez Marimekko, confie Aino-Maija : la liberté d’esprit, l’indépendance et l’intemporalité qui émane de toutes ses créations. »



Marimekko côté cuisine

Un chef très roots : Antti Ahokas dirige le restaurant Juuri (qui signifie « racine »), mais il est aussi à la tête de la cantine de Marimekko. Aujourd’hui, Antti fait un peu partie de la maison, pour laquelle il réalise tous les cocktails et buffets.
Du local et du bio. Des framboises jaunes sauvages de Laponie aux pommes et à l’agneau de l’île de Land (au sud), il n’utilise, dans la mesure du possible, que des produits locaux. Il a même créé une épicerie où l’on trouve les légumes, fruits, poissons, viande bio..., des petits producteurs locaux.
Une authentique créativité. La Finlande est connue pour ses sapas, sortes de tapas nordiques. Au Juuri : un minimum de quinze. Tout est fait maison, y compris le pain, le fromage et les saucisses traditionnelles qui entrent dans leur composition.
source : Madame Le Figaro