Roger Federer s’apprête à disputer une finale historique ce dimanche à Wimbledon, contre le chouchou de tout un peuple Andy Murray.
Entre le recordman des titres en Grand Chelem (16) et Andy Murray, qui rêve de remporter le premier chez lui, la finale de Wimbledon prend des allures d’évènement historique. Roger Federer attend ce moment depuis trois ans, date de sa dernière finale à Wimbledon déjà. Mais la Grande-Bretagne a patienté pendant 76 longues années pour voir l’un ses siens s’imposer sur le gazon presque sacré de Wimbledon. Sera-t-elle exaucée dimanche après-midi ? Les sujets de sa Gracieuse Majesté sont en tout cas prêts à casser leur tirelire pour être aux premières loges puisque le Times révélait samedi que le prix des billets pour la finale pourraient monter jusqu’à 12 000 livres (environ 15 000 euros).En dépit de cet enthousiasme national émouvant, Roger Federer demeure le favori. Si Andy Murray mène par 8 victoires à 7 sur le Suisse dans leurs statistiques communes, ce dernier est nettement devant lorsqu’il s’agit de finales (4-2). Outre le fait qu’une pression énorme pèse sur l’Ecossais dans une finale dont il est pourtant le challenger, Roger Federer possède infiniment plus d’expérience que lui dans la façon de gérer des matches dont l’enjeu est énorme : La succession de Fred Perry pour l’Ecossais. Le 17e titre majeur et le record de semaines passées à la place de numéro un de Pete Sampras (286) pour Federer.
La plupart des anciens joueurs reconvertis en techniciens ou en commentateurs et qui sont présents à Wimbledon sont plus enclins à mettre une piécette sur le Suisse. Arnaud Clément, le nouveau capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, croit en Federer tout comme Arnaud Di Pasquale, le responsable du haut niveau à la FFT. John McEnroe a prédit la victoire de Federer dès le début de la quinzaine. Et l’Australien Mark Philippoussis était déjà convaincu que le Suisse écarterait Djokovic en demi-finales. Seuls Tim Henman - peut-être par solidarité nationale - et Richard Krajicek votent Andy Murray.
«Je sais à quel point Andy est fort, rappelle cepentant Federer. J’ai encaissé de dures défaites contre lui. Et je me souviens aussi des finales, comme de celles de Shanghai où il m’a détruit et Toronto également.» «Je pense qu’il y aura moins de pression sur moi dimanche à cause de qui il est, juge à son tour Andy Murray. Ce qu’il a réussi depuis dix ans est absolument incroyable. Je ne suis probablement pas supposé remporter ce match, mais si je joue bien j’en suis capable.» Ces compatriotes veulent en tout cas y croire.
source : Sport24