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mardi 25 septembre 2012

Les insolites de Facebook

Un réseau qui chamboule
Facebook fait très régulièrement la « une » de l’actualité. Que ce soit pour un bug sur les messages privés, ou pour un Projet X qui aurait mal tourné, ou encore pour des retrouvailles inespérées.
Et ce ne sont pas les seules histoires insolites du plus grand pourvoyeur d'amis du monde.
Passage en revue de ces drôles d'histoires de notre temps...



Histoire de retrouvailles
Cela faisait 46 ans que José Gomez n'avait plus de nouvelles de sa mère. Et désormais, grâce au réseau social, il parle avec elle au téléphone tous les deux jours.
Enfant immigré d'origine espagnole, José est élevé par son père, dans le nord de la France. Sa mère, elle, a refait sa vie en Espagne et les parents de José perdent tout contact.En grandissant, il cherche à retrouver sa mère par tous les moyens, sans succès. Il ne découvre qu'un élément : il aurait un demi-frère, dont il connait le nom de famille.
Un des fils de José, Anthony, le cherche alors sur Facebook. Il tombe sur le profil d'un jeune homme qui ressemble à son père. Anthony lui envoie alors un message pour lui demander sa date de naissance, et bingo : il s'agit bien du demi-frère recherché.
Le soir-même, José lui téléphone puis contacte sa mère dans la foulée. 15 jours plus tard, ses retrouvailles sont organisées. 'On attendait ça depuis tellement longtemps...', dit José, encore très ému.




Briseur de ménages
Si le réseau social permet parfois de renouer des liens familiaux dissous, il peut aussi faire imploser des familles... Aux Etats-Unis, une femme a découvert, grâce à Facebook, que son mari menait une double vie.
En cliquant un jour sur la fonction 'People you may know' ou 'Les personnes que vous connaissez peut-être', cette Américaine de 42 ans découvre le visage d'une femme qu'elle ne connaît pas. Curieuse, elle se rend sur son profil et découvre une autre photo de la mystérieuse inconnue, mais cette fois avec son mari ! Pire, tous deux posent, en découpant amoureusement le gâteau de leur mariage… Alan O'Neill, marié depuis 11 ans, a en fait épousé une seconde femme en 2009 et menait depuis une double vie. La polygamie étant interdite, il a été condamné à un an de prison avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve.
Pour sa défense, l'homme s'est justifié d'une manière un peu tirée par les cheveux : il a indiqué avoir préparé le dossier pour divorcer de sa première femme, puis avoir confié les papiers de la procédure à un voisin qui les a ensuite égarés...
Depuis, Alan O'Neill a annulé son second mariage et a entamé une procédure de divorce avec sa première épouse. Histoire, cette fois, de faire les choses dans l'ordre.
En 2011, un site britannique spécialisé dans les cas de divorce a publiait un chiffre assez effarant : dans 33% des cas de séparation devant le juge, Facebook est utilisé comme pourvoyeur de preuves...




Mariés grâce au réseau
Emma Collins, 31 ans, et Shaun Parsons, 38 ans, sont deux jeunes Britanniques, amoureux depuis 14 ans. Il ne manque qu'une chose à leur bonheur : leur mariage, un projet pour lequel cette assistante d’éducation et ce conducteur de poids-lourds, manquent d'argent.
Les deux jeunes gens tentent alors leur chance à un concours organisé par une radio locale, qui promet un mariage gratuit aux gagnants. Mais c'est un échec.
Désemparés devant leur déception, quelques amis du couple décident alors de mobiliser la communauté Facebook et créent une page destinée à récolter des dons financiers ou en nature pour financer cette union. Et ça marche !  Certains fournissent le gâteau de mariage, les alliances, d’autres la robe de mariée et la décoration... En 2010, Emma et Shaun peuvent enfin se passer la bague au doigt.




A contre-emploi ?
Le réseau social peut chambouler la vie privée mais aussi bouleverser une carrière professionnelle. Ils sont nombreux ceux qui ne se méfient pas, en postant des commentaires désagréables sur leurs supérieurs hiérarchiques. Souvent sans conséquence, ces messages ont parfois conduit au licenciement pur et simple des salariés insouciants.
«Boîte de m… Vivement qu'ils virent la DRH. » Ce quelques mots ont récemment valu à Matthieu, 29 ans, une convocation par ses supérieurs et aujourd’hui, le jeune salarié redoute une mise à pied, voire un licenciement.
« Ce que j'ai fait n'est pas correct. », a-t-il confié au Parisien le 21 septembre, mais cet employé de l'usine de chimie Alkor Draka, à Liancourt, estime avoir posté ce message dans un espace privé où seuls ses 'amis' pouvaient lire le contenu de ses messages. Il faut croire qu'un 'friend' de Matthieu n'en est d’ailleurs pas vraiment un, puisque le jeune employé a bien été dénoncé à sa hiérarchie par un utilisateur de Facebook…
La justice française a déjà été saisie plusieurs fois de tels cas mais la jurisprudence reste floue. Plusieurs jugements ont considéré que Facebook était un espace public et que les employés n'avaient pas le droit d'y insulter leurs patrons, en vertu d'un devoir de loyauté.
Au contraire, d'autres juges ont estimé que des messages publiés sur des comptes Facebook privés ne pouvaient pas justifier un licenciement.





La fête à la maison
Vendredi 21 septembre, il régnait une ambiance plutôt sympathique, dans les rues d'Haren, aux Pays-Bas. Mais en fin d'après-midi, des jeunes ont commencé à affluer, canettes de bières à la main avec l'objectif de se rendre à la fête d'anniversaire d'une jeune fille de 16 ans.
Celle-ci a commis la grosse erreur de publier son invitation sur le réseau social sans désactiver le partage de l'information. Résultat, sur Facebook, quelque 20 000 internautes ont accepté l'invitation ! Certains ont même fait circuler l'adresse, créant des cartons d'invitation, et même une casquette et un tee-shirt à l'effigie de la fête ! Le jour J, ce ne sont pas 20 000 heureusement, mais tout de même 3 000 à 5 000 jeunes qui sont venus dans ce petit village des Pays-Bas. Et malgré la présence des forces de l'ordre, averties du problème, le bilan de la soirée n'est vraiment pas festif : 30 personnes ont été blessées dont deux gravement. 34 jeunes ont été interpellés et des dégâts matériels très importants ont été commis. Quant à la jeune fille, elle avait quitté sa maison, en compagnie de sa famille, pour fêter ses 16 ans dans l'intimité...
Plus proche de nous, dans le Puy-de-Dôme, la mésaventure est aussi arrivée à un adolescent qui souhaitait fêter ses 14 ans avec une trentaine d'amis. Quelques 48 000 membres de Facebook ont accepté la fausse invitation. Le père du jeune garçon avait alors porté plainte et la « fête » n’a pas eu lieu.
Ce phénomène, né sur Facebook, a été baptisé 'Projet X', en référence au film américain de Nima Nourizadeh, sorti en 2012. L'histoire ? Trois jeunes garçons en mal de popularité organisent une fête qui dégénère.




Un suicide annoncé
Heureusement, on trouve dans l'histoire de Facebook plusieurs histoires de suicides empêchés, où un désespéré confie son funeste projet et se voit sauvé par des utilisateurs du réseau social, qui alertent les autorités.
Mais il existe aussi des cas plus tragiques. En 2010, le jour de noël, Simone Back, une Britannique de 42 ans, poste le message suivant : «Pris tous mes médicaments serai bientôt morte bye bye tout le monde». Ce sera son dernier post, envoyé à ses 1048 amis.
En-dessous, pas moins de 148 commentaires de « friends » qui s'interrogent, ou disent ne pas croire à son message. 148 commentaires et pas un coup de fil aux secours... La jeune femme a été retrouvée morte à son domicile par sa mère, le lendemain.




Liberté j'écris ton nom !
Grâce à Facebook, on peut être en cavale, garder le contact avec ses amis, tout en disant le mal qu'on pense des forces de police... Le Britannique Graig Lynch, condamné à sept ans de prison pour vol aggravé avec violence, s'est évadé de sa prison du Suffolk, dans le nord-est de l'Angleterre, en septembre 2009.
En cavale, il publie régulièrement des messages et des photos explicites à l'attention de ceux qui le recherchent activement. Mais quelques mois plus tard, l'homme est arrêté et renvoyé dans sa prison. La plaisanterie, n’a pas été du goût de la justice, qui l'a condamné à six mois de prison supplémentaires.





Un meurtre commandité sur le réseau
Beaucoup plus dramatique, cette affaire où un tueur a été recruté via le réseau social. Au Pays-Bas, un jeune de 15 ans a été condamné pour avoir assassiné une adolescente pour la somme de 150 euros. Le tueur avait été contacté sur Facebook, par un ennemi de la jeune fille. Le drame, qui s'est déroulé en janvier dernier, avait bouleversé tout le pays.
Jing Hua, avait poignardé Winsie le 14 janvier 2012 à Arnhem, dans l'entrée de la maison qu'elle occupait avec sa famille. La jeune fille  gisait 'dans une mare de sang', selon son père. Elle décèdera cinq jours plus tard à l'hôpital.
Quelques semaines auparavant, la victime, Winsie, s'était disputée avec une de ses amies, Polly, une jeune fille de 16 ans, via le réseau social Facebook.  Le petit ami de Polly, Wesley, avait alors contacté, par téléphone et par Facebook, Jing Hua, lui demandant de 'réduire quelqu'un au silence'.
En échange, Jing Hua devait être recevoir 150 euros ou 'quelques  boissons'. Le jeune couple aurait également évoqué la possibilité de tuer toute la famille de Winsie





Une 'friend' interdite
En décembre 2011, Jacob Jock, un Californien de 29 ans, est sélectionné comme juré pour un procès concernant un accident de la route. En pleine audience, le jeune homme tapote sur son smartphone et se rend sur Facebook pour consulter les profils des accusés.
Il tombe sur celui de Violetta Milerman, une des jeunes femmes jugées, et la demande comme 'amie'... Averti, l'avocat de la jeune femme alerte la cour, qui exclut immédiatement le jeune homme. Mais ce n'est pas tout : Jacob Jock s'est à son tour retrouvé sur le banc des accusés et a écopé de trois jours de prison pour outrage. Car après avoir invoqué une erreur de manipulation, le jeune homme s'est ensuite vanté de l'affaire, toujours sur Facebook...




Statut : chasseur de mafieux
Les policiers italiens l'avouent : ils utilisent beaucoup le réseau social pour dénicher des mafieux en cavale, ou pour glaner des informations sur des suspects. Dans une interview accordé' à l'hebdomadaire 'L'Espresso', le chef de la police judiciaire de Milan explique : 'Pour nous, il s'agit d'un instrument important' (...) 'Cela nous permet de mieux comprendre comment ils opèrent'.
Par exemple, un chef de la mafia a été localisé puis arrêté, après avoir posté des photos de vacances où on le voyait prendre du bon temps avec sa petite amie, à Marbella.
Un autre a été interpellé simplement parce  qu’il continuait à consulter son profil plusieurs fois par jour alors qu’il était en fuite. Il a donc pu être géolocalisé.
Enfin, un suspect a été surveillé de très près, lorsqu'après avoir été la cible d'un attentat raté, il a posté ces mots : 'œil pour œil, dent pour dent... Ne montrer aucune pitié'.





Messager de la paix ?
Alors que les relations entre Israël et l'Iran sont au sommet de la crispation, certains ont décidé d'utiliser Facebook pour 'briser la rhétorique de la violence'. Ronny Edry et son épouse, deux Israéliens en couple, ont posté une photo d'eux avec ce message : 'À la population iranienne, à tous les pères, mères, enfants, sœurs et frères, pour qu'il y ait une guerre entre nous, nous devons d'abord avoir peur les uns des autres. Je n'ai pas peur de vous, je ne vous hais pas. Je ne vous connais même pas. Aucun Iranien ne m'a fait du mal.'
Très vite, leur initiative est saluée par un millier d'Israéliens et d'Iraniens, qui postent des messages de paix, comme celui-ci, venu de Téhéran : 'Nous vous aimons aussi. Malgré la censure, vos paroles nous sont parvenues... À la différence du régime, nous, le peuple iranien, nous n'avons absolument rien contre personne, et notamment les Israéliens... Nous n'avons jamais considéré les Israéliens comme nos ennemis... Ahmadinejad finira par disparaître. Ce n'est qu'un opportuniste... Tout le monde le hait. Nous vous aimons. Nous voulons la paix. Merci pour votre message...'.





Dons d'organes
Facebook continue d'innover et une nouvelle fonctionnalité permet maintenant de se déclarer donneur d'organes, et de l'expliquer à ses proches. Le fondateur de Facebook, Marc Zuckerberg, a expliqué avoir eu cette idée en discutant avec sa femme, étudiante en médecine, mais aussi après avoir abordé le sujet avec Steve Jobs. Le fondateur d'Apple avait lui-même bénéficié d'une greffe du foie, en 2009.
Pour soutenir cette initiative et en faire la promotion dans son pays, le Premier ministre belge, Elio di Rupo, s'est déclaré donneur officiel, mercredi 19 septembre.




Dans le kit du militant...
A 13 ans, Isadora Faber, une jeune écolière brésilienne, a décidé d'utiliser le réseau social pour alerter ses concitoyens sur l'état de l'école publique dans son pays.
Photos à l'appui, la jeune fille décrit son quotidien dans son établissement situé à Florianopolis, dans le sud du Brésil , entre profs absents et non remplacés, tables et portes cassées...
En quelques semaines, son journal de bord est suivi par des milliers de Brésiliens et en un mois et demi, son profil compte 213 200 ‘like’ et 252 129 partages.
Finalement, à la fin du mois d'août, un mois seulement après la création de son profil, Isadora obtient une victoire : une responsable de l'éducation viendra en personne rencontrer le personnel de l'école de la jeune fille et saluer son initiative.
source : msn