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lundi 15 août 2011

La Bourse de Paris confirme sa hausse



Les marchés sont repartis à la hausse, dans le sillage de Wall Street. Mais ils restent nerveux avant la rencontre Sarkozy-Merkel de mardi. Déjà, l'espoir de voir naître des euro-obligations a été douché par l'Allemagne.

La Bourse de Paris joue l'optimisme en ce lundi férié de l'Assomption. Le CAC 40, qui avait débuté les échanges sur une progression de 1,07% à 3248,14 points, a d'abord ralenti sa progression avant de tomber dans le rouge à la mi-journée. Vers 13h10, l'indice parisien se reprend et confirme sa progression peu avant 17 heures : le CAC 40 gagne plus de 1% à 3246,32 points.
Le mouvement est le même dans le reste de l'Europe. Après des ouvertures en nette hausse, les Bourses européennes ont freiné leurs progressions à la mi-journée avant de reprendre des couleurs. La Bourse de Londres gagne 0,81%, Francfort 1,11%. Après être retombé dans le rouge, Madrid gagne 0,88%. Les Bourses de Milan, Lisbonne et Athènes sont fermées pour cause de jour férié.

Pas d'euro-obligations au menu de mardi

Les marchés se montrent très nerveux avant la réunion de mardi entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. Ces derniers doivent évoquer la réforme de la gouvernance de la zone euro, sujet sensible pour les marchés. Le couple franco-allemand promet notamment de formuler des propositions communes avant la fin de l'été. Les investisseurs appellent de leur voeux la création «d'euro-obligations», qui signeraient la mise en commun des dettes publiques de la zone euro. Mais l'Allemagne a déjà douché leurs espoirs en milieu de matinée en annonçant que la création éventuelle d'obligations communes aux pays de la zone euro «ne jouera aucun rôle» lors de la rencontre de mardi. «Les euro-obligations ne sont pas une option», a renchéri le porte-parole du ministère des Finances lors d'une conférence de presse. L'Élysée à confirmé quelques minutes plus tard que le sujet des euro-obligations n'était «pas à l'ordre du jour».En attendant, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a demandé ce lundi à la zone euro d'aller vers une plus grande intégration budgétaire pour ramener l'économie mondiale sur la voie de la confiance. La zone euro «doit désormais faire la preuve de son engagement pour plus d'intégration budgétaire et pour des dispositifs de gouvernance qui préviennent l'aléa moral et confortent la responsabilité budgétaire», souligne-t-il.
Par ailleurs, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a appelé les pays européens à adopter «très rapidement» les décisions du 21 juillet, et assuré que les intéressés travaillaient «jour et nuit» à cela.
Du côté publication, ce lundi sera très léger. À l'agenda figurent les indices d'activité de la Fed de New York et du marché immobilier outre-Atlantique.

Les bancaires en forme

Du côté des entreprises, Société générale (+2,92% à 25,01 euros) sera suivie. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête sur les rumeurs de marché qui ont circulé cette semaine sur la Société générale, a annoncé vendredi soir son président Jean-Pierre Jouyet.
Le secteur bancaire est particulièrement bien orienté. Natixis est la plus forte hausse du CAC (+3,95% à 3,23 euros). Crédit Agricole gagne 3,54% à 6,75 euros, BNP Paribas monte de 3,22% à 38,42 euros et Axa avance de 2,43% à 11,18 euros.
France Télécom (+0,81% à 13,14 euros) : l'opérateur téléphonique Orange a dévoilé quelques indices sur le futur modèle de l'iPhone qu'Appel garde ultra-secret.
GDF Suez (+0,94% à 20,95 euros) a engagé des «discussions» pour la vente de sa participation de 10,4% dans le champ de West Franklin, en mer du Nord, que le groupe énergétique français entend céder pour 600 millions d'euros.
Alstom (-0,55% à 32,44 euros): Goldman Sachs est passé à «neutre» sur le titre avec un objectif de cours réduit à 43 contre 52 euros.
Danone (-0,55% à 46,08 euros): UniCredit a relevé sa recommandation à «acheter» contre «conserver».
source: Le Figaro.fr