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samedi 5 janvier 2013

Brigitte Bardot : «Je ne supporte plus ce pays»

Brigitte Bardot, en septembre 2007, lors d'un rendez-vous à l'Élysée.

Dans une interview à Nice-Matin, l'ancienne actrice justifie son désir d'obtenir la nationalité russe, pour protester contre le sort des deux éléphantes bientôt euthanasiées.

«Je ne supporte plus ce pays». Dans une interview à Nice-Matin, Brigitte Bardot explique son désir de suivre l'exemple de Gérard Depardieu en obtenant la citoyenneté russe, si les autorités françaises décidaient d'euthanasier deux éléphantes malades à Lyon. «Je suis sérieuse. J'en ai plein le c... Ras-le-bol!, explique-t-elle. Depuis Sarkozy et ses promesses non tenues, personne ne répond à mes requêtes. Cela me met dans une douleur et une rage folles de voir cette impuissance. Je ne demande rien d'extraordinaire: une réponse pour sauver ces animaux!», déclare-t-elle dans le journal.
Le tribunal administratif de Lyon a confirmé le 21 décembre un arrêté préfectoral condamnant Népal et Baby, deux éléphantes de 42 ans malades de la tuberculose, propriété du cirque Pinder mais prêtées à un zoo lyonnais. Malgré l'émotion suscitée chez les défenseurs des animaux - le directeur du cirque Pinder, Gilbert Edelstein, est allé jusqu'à demander une «grâce présidentielle» -, le tribunal a retenu le risque d'une propagation de la maladie à l'homme. Dans son communiqué publié vendredi, Brigitte Bardot, qui milite depuis plusieurs décennies pour la cause animale, regrette que les propositions de sa fondation pour sauver Baby et Népal soient restées lettre morte. «Si ceux qui ont le pouvoir ont la lâcheté et l'impudence de tuer les deux éléphantes (...), j'ai pris la décision de demander la nationalité russe afin de fuir ce pays, qui n'est plus qu'un cimetière d'animaux», écrit-elle.
Dans l'interview à Nice-Matin, Bardot, qui déclare léguer «son statut d'icône à la Russie», évoque également son admiration pour le président russe Vladimir Poutine: «Je lui trouve beaucoup d'humanité. A chaque fois que je lui demande quelque chose, en principe, il me l'accorde. Il a fait plus pour la protection animale que tous nos présidents successifs. Et puis là-bas, il n'ont pas l'Aïd-el-Kébir...», ajoute-t-elle.
Si elle passe à l'acte, l'ancienne égérie du cinéma français des années 1950 et 1960 rejoindra donc l'acteur Gérard Depardieu à qui le président Vladimir Poutine vient d'accorder la nationalité russe pour lui permettre de fuir le fisc français.
source : Le Figaro