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samedi 1 octobre 2011

France Rugby : Qualifié, mais rouge de honte

A l'image de Lionel Nallet et Morgan Parra, le XV de France aura montré un triste visage contre le Tonga. Crédits photo : Panoramic


En s'inclinant face au Tonga (19-14), le XV de France a vécu l'un des pires moments de son histoire. Les Bleus sont qualifiés pour les quarts de finale, mais le sentiment de honte règne dans le clan tricolore.

Le ridicule ne tue pas. Heureusement pour ce XV de France sans âme, sans patron et sans vie qui s'est incliné face au Tonga (19-14), pour ce qui s'apparente à l'un des pires moments de l'histoire du rugby français. Avec deux défaites au compteur, pour deux petites victoires contre le Japon et le Canada, les Bleus se qualifient pour les quarts de finale de cette Coupe du monde. A la faveur d'un bonus défensif décroché grâce à l'essai de Vincent Clerc en fin de match. Maigre consolation. Triste consolation. Pathétique consolation.
Alors les optimistes, s'il en reste, insisteront sur la qualification pour la suite de la compétition. Que les Bleus ne peuvent pas faire pire et qu'une réaction d'orgueil contre les Anglais aura bien lieu. Des prédictions qui n'ont pas (plus) lieu d'être tant les hommes de Marc Lièvremont n'envoient aucun signe rassurant depuis le début de ce Mondial. Et ont clairement touché le fond sur la pelouse du Westpac Stadium face à des Tonguiens remontés et survoltés pour ce qui restera la plus belle victoire de leur histoire.
Après Rome, Wellington
Pire que France-Italie au Tournoi des Six Nations, c'était donc possible… Dans le cimetière des espoirs perdus, on se souvient encore de Rome en mars dernier (défaite 22-21), mais depuis ce samedi, Wellington symbolisera la chute partielle- d'un groupe incapable d'éprouver la moindre réaction d'orgueil. Encore moins d'offrir une quelconque révolte à l'image d'un Thierry Dusautoir dépassé et capitaine indigent d'un bateau en péril. Bousculés en mêlée, laborieux dans les transmissions, d'une lenteur effroyable dans les libérations, dénués de toute inspiration en attaque, incapables d'enchaîner plusieurs temps de jeu, les Bleus ont offert une bouillie de rugby alors qu'ils promettaient cette semaine de dévoiler leur vrai visage.
En face, les hommes d'Isitolo Maka ont senti le coup en voyant les têtes baissés et les regards sombres de la bande à Parra. Devant à la pause (13-6) après un essai d'Hufanga (27e), les joueurs du Pacifique auraient pu (dû ?) s'imposer avec un avantage plus conséquent si Morath avait été plus précis au pied. «Aucun de nos matches de poules n'aura été joué dans la sérénité», avouait la mine renfrogné un Marc Lièvremont en perdition à la mi-temps. Que dire après un deuxième acte aussi indigent qu'affligeant… Mais, heureusement pour les Bleus. Le ridicule ne tue pas. Et l'aventure continue dans cette Coupe du Monde 2011. Malgré tout.
source:Le Figaro.fr