FOOTBALL - Largué en championnat et miné par des conflits internes, l'OM défie le PSG samedi.
Pour ne rien arranger, le club phocéen s'est offert cette semaine l'un de ces psychodrames dont il a le secret. André-Pierre Gignac a insulté son entraîneur à l'issue de la rencontre contre l'Olympiakos et a refusé de s'excuser le lendemain. L'ancien attaquant toulousain a été mis à la disposition de l'équipe réserve jusqu'à mardi. Son sort sera tranché ce jour-là lors d'une réunion du club. Après l'épisode de son vrai-faux départ l'été dernier, il devrait être placé sur la liste des transferts lors du prochain mercato d'hiver… Alors qu'aucun joueur ne s'est exprimé vendredi face à la presse, Didier Deschamps a refusé de revenir sur son altercation avec Gignac. «Mon unique préoccupation est le match de dimanche.» Cette nouvelle crise en interne survient après celle qui a opposé fin octobre le directeur sportif José Anigo et le champion du monde 1998. Les deux hommes s'étaient invectivés publiquement et ne s'adressent plus la parole…
«Faute professionnelle»
Dans la grisaille ambiante, la Ligue des champions et le rendez-vous à Dortmund du 6 décembre pourrait constituer l'éclaircie. Une présence dans le grand 16 européen n'effacera pas tout cependant. La piteuse défaite face à l'Olympiakos devrait laisser des traces. Cette «faute professionnelle» évoquée par le président Vincent Labrune résume tous les errements de cette équipe: manque d'implication des joueurs et pauvreté du jeu. Contrairement à Paris où l'avenir de l'entraîneur reste fragilisé malgré une place de leader, Deschamps jouit encore de la confiance de ses dirigeants. Pour combien de temps? «Je ne peux pas dire qu'aujourd'hui je sois épanoui et heureux vu nos résultats (…) La situation est compliquée pour le club et pour moi, mais ce n'est pas ma situation personnelle qui me préoccupe», assure Deschamps. Une certitude. Une victoire samedi contre l'ennemi juré, nouveau riche du football français, redonnerait le sourire à des supporteurs désenchantés et désabusés devant le triste spectacle offert sur la pelouse et en dehors par leur équipe préférée depuis le début de saison.source: Le Figaro/ Sport