Vainqueur à Paris-Bercy pour la première fois de sa carrière, au détriment de Jo-Wilfried Tsonga, Roger Federer avoue avoir été tendu en début de match.
A BercyRoger, encore une chose que vous pouvez rayer de votre liste avec ce 69e titre, le premier à Paris-Bercy…
Roger Federer : Je n'ai pas vraiment de liste, ce n'est pas comme ça qu'on fait. En tout cas, j'ai eu plus de succès que je n’ai jamais pu en rêver. Je sais que, dans le tennis, rien n'est impossible, mais je ne considère pas les choses comme une liste à remplir. Je trouve que j'ai très bien joué cette semaine du début jusqu'à la fin et j'ai réussi à aller jusqu'au bout ici. Je ne pourrai pas être plus heureux. C'est une victoire qui signifie beaucoup pour moi. Tout a bien marché et je vais arriver à Londres avec une grande confiance. J'espère que je ne vais pas me sentir trop mal pendant les deux prochains jours parce que je sens que je suis un peu malade....
Vous voulez dire que vous êtes enrhumé, n’est-ce pas ?
Roger Federer : Oui, j'ai le nez bouché. Rien de grave... Maintenant, je suis un peu sous pression. Je dois partir. C'est toujours un moment dangereux où on peut tomber davantage malade parce qu'on peut attraper quelque chose en voyageant.
Vous avez mené 4/0 en moins d’un quart d’heure. Pensez-vous que ce scénario a complètement démoralisé Jo ?
Roger Federer : C'étaient quatre jeux très importants pour moi parce que, dès le premier jeu, il a eu une balle de break et je me suis rendu compte de toute l'énergie qu’il avait et qu'il servait très bien. Il jouait de manière très agressive aujourd'hui et cela m'a un peu inquiété. Je me suis dit : «c'est le Jo que je ne voulais pas rencontrer». J'ai donc été content à 15-40 d'avoir pu sortir de ce jeu. C'est fou à dire mais ça m'a vraiment mis en confiance pour la suite du match. Après ça, j'ai réussi à trouver ma vitesse de croisière, à terminer le set 6/1. Ensuite, Jo était dos au mur. J'ai réussi à le mettre sous pression et à jouer plus agressivement. Au milieu du deuxième set, j'ai beaucoup moins bien servi. J'ai gardé le meilleur pour la fin. J’ai joué un très bon tie-break.
On vous a senti assez ému une fois la balle de match jouée. A quoi avez-vous pensé à ce moment-là ?
Roger Federer : C'est incroyable de gagner à Bercy pour la première fois. J'étais déjà tellement content après ce superbe match contre Berdych (Ndlr : en demi-finales) que j'avais presque oublié que je n'avais pas encore gagné le titre. En me réveillant, ce matin, j'étais très nerveux, crispé. Je ne me sentais pas très bien. Je me suis souvent senti très crispé avant une finale, et pour finir, c'est là où je joue le mieux. J'ai espéré que ce serait un de ces jours. Après la balle de match, il y a un énorme relâchement
Jo a largement le talent pour le Top 5Dans votre discours de remise de prix, vous avez parlé d'un réveil imprévu la nuit dernière. C'est courant que vous finissiez la nuit avec l’une de vos filles la veille d'une finale ?
— Roger Federer
Roger Federer : C'est arrivé plusieurs fois avant. Ce n'est pas une première. Maintenant, je ne suis quand même pas arrivé 25 fois en finale cette année et je n’ai mes filles que depuis deux ans. J'ai espéré que cette nuit, cela allait bien se passer. Tout d’un coup, je me vois courir avec Mirka (Ndlr : sa femme) dans la chambre pour voir si tout est OK. Mirka me dit : «Allez, on la prend dans le lit». Je n’ai même pas discuté (rires), je l'ai prise dans le lit. Pas la peine d’argumenter à 4 heures du matin ! (Rires)
Vous avez obtenu de nombreux trophées dans votre carrière. Pourriez-vous nous expliquer ce que celui-là représente, «designement» parlant ?
Roger Federer : On en reparlera l'année prochaine quand je reviendrai. Mais je peux vous dire une chose : il est très lourd. J'ai failli avoir un claquage au biceps. J’en ai eu un ou deux comme ça dans ma carrière. A Gstaad, j'en ai eu un tellement lourd que je pouvais à peine le soulever, on aurait dit un rocher. C'est de l'acier, alors vous imaginez la force que j'ai ! (Rires.)
Comment allez-vous aborder le Masters, dont vous êtes le tenant du titre ?
Roger Federer : Je pense que les deux groupes permettront à chacun d'avoir l'opportunité de gagner le tournoi C’est un peu différent des autres années où il y avait seulement un ou deux favoris. Cette année, c'est beaucoup plus équilibré. Les deux groupes seront de niveau équivalent. J'attends avec impatience ce tournoi. Je vais d'abord aller en Suisse avant de rallier Londres. J'espère être parfaitement au point dès dimanche ou lundi.
Selon vous, que manque-t-il encore à Jo pour franchir un cap supplémentaire et venir titiller le top 5 ?
Roger Federer : Pas grand-chose. Il est déjà là pour moi. Entre 5e et 15e, même 20e, le niveau est très similaire, sans manquer de respect à ceux qui sont entre les 5e et 10e places (…) Jo a largement le talent pour le Top 5. Ce n'est pas le problème.
Source: www.sport24.com