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lundi 21 mai 2012

Un G8 dans la forteresse de Camp David

Photo «de famille» des membres du G8 prise samedi. Crédits photo : Charles Dharapak/AP


Le sommet du G8 s'est déroulé dans la résidence de villégiature des présidents américains, un lieu symbolique protégé comme un camp militaire.

Il garde son téléphone à portée de la main. François Hollande n'a pas eu à se défaire du précieux instrument qui lui permet de se tenir informé de la situation en France. À Camp David, c'est un privilège que de pouvoir l'utiliser. Pour le visiteur normal, sortir son appareil de sa poche n'est autorisé qu'à certains endroits dans cette immense zone où se trouve la résidence de villégiature des présidents américains. L'endroit est aussi sécurisé qu'un camp militaire. C'est là que s'est tenu vendredi et samedi le sommet du G8. Barack Obama avait choisi ce lieu plutôt que Chicago, où se déroule ce dimanche et lundi le sommet de l'Otan, pour arranger Vladimir Poutine. Mais le président russe n'est pas venu, se faisant représenter par son premier ministre et prédécesseur, Dimitri Medvedev.
La sécurité est maximale, ici, quoi qu'il en soit. Deux barrages routiers dans la forêt gardent l'entrée de Camp Round Meadow, le point d'accès à la zone principale. De là, il faut encore passer un contrôle de sécurité, puis changer de bus pour atteindre «la chapelle», inaugurée par George Bush, dernier arrêt avant le saint des saints: les bungalows où résident les chefs d'État et de gouvernement invités au G8. Un petit drapeau signale à quelle délégation ils sont attribués. François Hollande a dormi dans la Birch Cabin. Les réunions de groupe se sont déroulées dans la Laurel Lodge.

Pas d'images librement filmées

En dehors des espaces autorisés (salle de presse de Camp Round Meadow ou la chapelle, par exemple), l'utilisation des téléphones portables est interdite: pas de communication, pas de photo. Le rappel à l'ordre est immédiat pour l'étourdi ou le contrevenant. «La deuxième fois, on vous le prend», préviennent les Marines, qui ne laissent jamais seuls les visiteurs. À leur ceinture, un imposant pistolet...
Même régime strict pour les caméras dont les objectifs sont obstrués par un bonnet blanc. Pas d'images librement filmées. Même au moment de la photo de famille des leaders du G8, le cadre est précisément délimité: les caméras n'ont le droit de se tourner ni vers la droite (des arbres) ni vers la gauche (d'autres arbres). Le plan est fixe sur Aspen Cabin, le chalet de Barack Obama, d'où arrivent les dirigeants. En dehors des photographes positionnés sur l'estrade, personne n'a le droit de faire d'image. Comme l'attente est longue, les téléphones peuvent être sortis de la poche mais seulement pour envoyer des SMS. Lever l'appareil vers son visage, c'est prendre le risque d'être réprimandé dans la seconde…
Ces règles contraignantes pèsent sur les visiteurs, beaucoup moins sur les chefs d‘État. Dans l'entourage de François Hollande, on explique le souci américain: «Le protocole, c'est le souci de la sécurité absolue.» Vendredi soir, au moment de la photo d'arrivée de tous les dirigeants, Barack Obama avait légèrement chambré les photographes présents: «Les journalistes sont les bienvenus, si vous ne cassez rien», leur avait-il lancé. Personne ne prendrait ce risque.
source : Le Figaro
 

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