Le monument représente la chariot de Mohammed Bouazizi, entouré de chaises vides symbolisant les dictateurs arabes déchus.
Une foule massive s'est rassemblée à Sidi Bouzid pour inaugurer une statue en hommage au vendeur de fruits dont l'immolation par le feu avait déclenché des manifestations sans précédent dans le pays.
Il y a un an jour pour jour, la Tunisie entamait une révolution historique. Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés samedi pour commémorer ce premier anniversaire. La cérémonie s'est déroulée à Sidi Bouzid, la ville où Mohamed Bouazizi, vendeur de fruits et légumes, s'est immolé par le feu devant la préfecture pour protester contre la saisie de son étal par la police. Son geste de désespoir avait déclenché des manifestations dans la ville avant de s'étendre à tout le pays. Au terme d'un mois de soulèvement populaire sans précédent, Zine El Abidine Ben Ali était chassé du pouvoir le 14 janvier après 23 ans de règne sans partage.Un monument commémoratif représentant le chariot de Bouazizi entouré de chaises vides en symbole des «dictateurs» arabes déchus, a été dévoilé sous les applaudissements de la foule. Le président tunisien Moncef Marzouki a promis au peuple de lui «rendre la joie de vivre qui vous a été volée par les despotes». Selon les organisateurs de cette commémoration, l'armée devait tirer une salve de 17 coups de feu pour marquer l'évenement retransmis en direct sur la télévision tunisienne.
Des drapeaux de la Tunisie, des portraits des «victimes de la révolution», ainsi qu'une photo géante de Bouazizi ornent le centre de Sidi Bouzid où des syndicalistes, des militants de droits de l'Homme tunisiens et arabes ainsi que des membres de l'Assemblée constituante ont pris le micro pour rendre hommage à tous les «martyrs» de la révolution.
La commmémoration du début de la révolution tunisienne intervient alors que le chef du gouvernement, l'islamiste Hamadi Jebali, se prépare à annoncer la liste du gouvernement dont les défis principaux sont la création d'emploi et le développement des régions de l'intérieur, longtemps négligées par l'ancien régime.
source:Le Figaro.fr