A l’exception de quelques grands absents dont Diego el Cigala ou Diego Carrasco, ce nouveau film de Carlos Saura, dédié à l’art andalou, présente les personnages de l’aristocratie du flamenco contemporain qui ne figuraient pas sur Flamenco de 1995. A l’inverse de Tango (98), mais à l’instar de Fados (2008), cette nouvelle oeuvre enchaîne les numéros des musiciens et danseurs sans trame narrative. La progression dramatique est assurée à travers l’évolution des formes musicales (palos), qui se réfèrent à la vie, de l’enfance à la mort, alliée à une soigneuse progression chromatique des décors et de la couleur, s’inspirant de la course du soleil.
Si la rumba d’ouverture laisse craindre une vision édulcorée et complaisante de son sujet, l’ensemble est de haut niveau et certaines séquences touchent au sublime. Le solo du danseur Israel Galvan, celui de la danseuse Rocio Molina, les deux numéros de Miguel Poveda, le duo pianistique de Diego Amador et Dorantes, le chant de forge de José Mercé et la buleria de Paco de Lucia justifient une adhésion sans retenue pour les amateurs de cet art.
source:Mondomix
